Du thé vert contre le cancer

Thé vert et cancer, une association étonnante ? Pas tant que ça. Vous avez surement déjà entendu parler des bienfaits du thé vert pour notre organisme. Eh bien les chercheurs se sont dits : « dans ce cas, pourquoi ne pas l’utiliser pour combattre le cancer ?! ». Leur idée : construire une petite navette à base de thé vert pour transporter plus facilement les molécules capables de détruire les cellules cancéreuses. Je m’explique…

Une navette pas comme les autres

Ce sont des chercheurs de l’Institut de bio-ingénierie et nanotechnologie de Singapour qui ont eu cette brillante idée. Ils ont construit une nanomolécule composée d’un derivé de la catéchine (un des composants du thé vert) et d’Herceptin (molécule thérapeutique utilisée contre le cancer du sein par exemple). Cette association permet de mieux cibler et traiter les cellules cancéreuses comparé à l’Herceptin seule.

Dans ce type de stratégie, il est important que la navette ne soit pas toxique pour notre organisme. Alors que la plupart des navettes généralement utilisées pour délivrer des molécules sont synthétiques, aucun problème avec le thé vert puisqu’il s’agit d’un produit naturel que notre organisme a l’habitude de côtoyer. Sauf que sous la couche de thé vert se cache une molécule redoutable pour les tumeurs ! Un cheval de Troie en quelque sorte.

Un futur outil de diagnostic ?

Une des leçons de cette découverte : le thé vert se fixe extrêmement bien aux cellules cancéreuses. Les chercheurs n’étant jamais à court d’idées, ils se sont dits : « dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser cette propriété pour filtrer les cellules cancéreuses présentes dans le sang ». Exactement de la même manière que lorsque vous préparez votre thé finalement. Mais attention, entendons-nous bien, il ne s’agit pas là de traitement mais de diagnostic.

La méthode actuelle pour détecter la présence de cellules cancéreuses chez une personne nécessite souvent d’effectuer une biopsie. C’est-à-dire, de prélever un morceau de tissu, ce qui peut être assez douloureux. Les chercheurs travaillent actuellement sur la construction d’une mini passoire pour filtrer un prélèvement de sang et retenir les éventuelles cellules cancéreuses qui seront alors facilement observables. Dans quelques années il sera donc peut être possible d’être diagnostiqué très rapidement en faisant une simple prise de sang.

Affaire à suivre mais en attendant, vous pouvez retrouver toute cette histoire en images par ici.

Ainsi que l’article scientifique pour les plus motivés par ici.

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