Mourir ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle… Sauf si c’est pour laisser la place à une autre cellule… Mais attention, dans notre corps, ça se programme !

Une stratégie d’équipe

Dans une équipe de football, les attaquants marquent des buts, les milieux de terrain transmettent le ballon, le gardien arrête les frappes des adversaires… Et bien dans notre corps, pour les cellules, tout est pareil ! A chaque cellule, un organe, une fonction. Les neurones transmettent l’information, les lymphocytes patrouillent en recherche de pathogènes à éliminer, les hépatocytes stockent le sucre et filtre le sang… Mais quand les cellules sont trop fatiguées ou trop stressées, il faut parfois savoir laisser sa place.

L’apoptose, mourir pour maintenir la fonction et les besoins du corps

Comme au football, les cellules peuvent laisser leur place à des remplaçantes. Mais le banc de touche est synonyme de mort pour les cellules épuisées. C’est ce qu’on appelle l’apoptose : la mort programmée. Loin d’être triste, elle est nécessaire pour laisser la place à des cellules en pleine forme. Notamment aux cellules souches qui après différenciation reprendront le relais et la fonction de la cellule qui a disparu.

L’apoptose modèle aussi notre organisme.

Cette apoptose a été programmée dans chacune de nos cellules depuis les premiers êtres pluricellulaires. Sans elle, nous aurions toujours les doigts palmés à notre naissance ! Car, oui, l’apoptose permet aussi de modeler notre corps au cours de notre développement… Un nez, une oreille… Nous n’avons pas de moule dans l’utérus et pourtant, les cellules savent se mouvoir et parfois mourir pour permettre à l’organe d’acquérir sa forme définitive.

Quand la cellule ne meurt pas par apoptose, on parle de nécrose. Et celle-ci est beaucoup plus inflammatoire et entraînent des réactions beaucoup plus graves…