La couleur des chats, une histoire de génétique

La nuit tous les chats sont gris…Mais le jour venu, leurs couleurs sont bien visibles ! Diverses et variées, c’est une histoire de génétique – de locus et d’allèles plus exactement.

A chaque couleur sa combinaison

La couleur du poil d’un chat dépend de la production d’un ensemble de pigments par des cellules spécialisées : les mélanocytes(1). La couleur de base est dictée par différents locus : B, A, E et O. Entendez par locus, un endroit précis sur un chromosome où un gène s’exprime. Un même gène peut avoir des versions variables, c’est ce qu’on appelle les allèles. La combinaison de deux allèles donne un phénotype(2) (ici la couleur).

Prenons l’exemple du locus B (Brown) pour qui il existe trois allèles du gène : B, b, b1. L’allèle B étant dominant les associations B/B ou B/b ou B/b1 donneront dans tous les cas du noir. Pour obtenir du brun il faut la combinaison b/b et pour une couleur cannelle b1 /b1. Facile non ? Sauf que le locus B n’est pas le seul et une fois associé à toutes les combinaisons possibles au niveau des autres locus, cela devient vite très compliqué.

Des écailles pour Madame

Saviez-vous que le phénotype « écaille de tortue » (bicolore roux et noir) se retrouve quasi exclusivement chez les femelles ? C’est à cause du locus O (Orange) qui se situe sur le chromosome X. Les femelles portent deux chromosomes X tandis que les mâles portent un X et un Y. Ce phénotype particulier requiert l’association de l’allèle O avec l’allèle o, donc deux chromosomes X. Impossible pour un mâle avec son unique X ! Il pourra être tout roux (allèle O) ou non-roux (allèle o) mais pas d’écailles de tortue pour Monsieur.

 

Pour aller plus loinGénétique de la couleur et de la texture du pelage chez le chat domestique.

(1) cellules pigmentaires présentes notamment au niveau du derme, de l’épiderme et des follicules pileux.
(2) caractères observables d’un individu.

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